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Sites et monuments de Jardres

Manoir de Montlouis

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Le fief de Montlouis relevait de la baronnerie de Chauvigny. Le Manoir de Montlouis actuel a remplacé au XIXe siècle l'édifice construitau XVe siècle et dont le plan figure sur l'ancien cadastre napoléonien. 
Le premier seigneur connu en est Louis d'Harcouet, surnommé " Louiset". En juin 1447, il obtient l'autorisation du roi de fortifier Montlouis. De la grosse tour entourée de douves du XVe siècle, il ne reste qu'une grande salle voûtée souterraine.
Le manoir actuel se présente comme un bâtiement rectangulaire avec un étage dont le corps principal est flanqué de deux ailes latérales. 
Le 1er octobre 1875, joseph de Larclause acquiert Montlouis et y installe une ferme école qui formera de nombreux élèves jusqu'en 1914.
* voir le document joint 

Manoir de l'Epinoux

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Le fief de l’Epinoux relevait de la seignererie  de Clavière. Mentionné en 1400, il appartient aux XVe et XVIe siècles à une famille florentine, les Del Bene, devenue Delbenne ou d’Elbenne.
Le 30 janvier 1605, Renée d’Elbenne épouse Samuel Béchillon à qui elle apporte l’Epinoux.
Leur descendance le conserve jusqu’au début du XVIIIe siècle.
Plusieurs branches de Béchillon deviendront seigneurs de Pressec, de la Rivière aux Chirets, du Charreau de Boussec.
Le manoir n’a pratiquement rien conservé d’origine ; reconstruit au XIXe siècle, il se présente en un bâtiment rectangulaire sobre à sept travées de fenêtres avec un étage. ( voir document joint)


 Le colombier  de l'Epinoux

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Cette fuie, ou colombier  de plan octogonal a été construit par Louis Béchillon en 1664, date conservée sur la porte en plein cintre. Quatre marches en contrebas donnent l’accès à l’intérieur, bien conservé.
L’échelle tournante existe toujours, une corniche moulurée soutient le toit.
La fuie est ornée de plusieurs têtes sculptées. (voir document joint)
 
En août 1998, la Nouvelle république publiait un article sur le pigeonnier de l’Epinoux.
Le pigeonnier comme le clocher
Non loin de  Jardres, à « l’Epinoux », sommeille un édifice peu ordinaire. Le pigeonnier de la demeure de Gonzague de Chalain marque sa différence.

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Seul, détaché des bâtiments, il trône comme une tour de guet à l’entrée de la propriété.
La fuie octogonale laisse présager du caractère unique de la construction, en matière de pigeonnier.
« Il a la même architecture que le clocher de l’église, explique Gonzague de Chalain. En plus, il porte à peu près les mêmes sculptures. »
Il n’en faudra pas plus au propriétaire pour faire un lien entre les deux édifices.
« J’avais contacté les Monuments  de France pour le faire classer, mais l’architecte n’a pas pu le dater. Moi je crois qu’il a été construit en même temps que l’église de Jardres au XIIe siècle. »
Tout concorde, d’autant que la seigneurie de l’Epinoux a vu le jour également au Moyen-Age.
Et il est fort peu probable que la fuie octogonale ait été édifiée au XVIIe lors de la réfection complète de la propriété.
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Il y a 15 ans, le fuie était pratiquement en ruine. Depuis elle a retrouvé une certaine splendeur. « Il n’y avait plus de toiture. Alors, je l’ai fait refaire. Mais comme je n’avais pas les plans de l’époque, il n’y a plus d’ouverture pour laisser entrer les pigeons. »
Pourtant la réfection s’est faite à l’ancienne. A l’intérieur, Gonzague de Chalain a même fait construire une échelle tournante permettant d’accéder au millier de boulins prêts à accueillir des locataires roucoulants. Tous sont taillés dans la pierre.
Logements vides pour pigeons en goguette… Pourtant, Gonzague de Chalain ne tient pas réellement à voir les emplumés revenir faire leur nid chez lui. « Imaginez les dégâts que peuvent faire plus d’un millier de pigeons au milieu des récoltes. Les agriculteurs de l’époque avaient les reins solides pour supporter ça. Non, je garde le pigeonnier parce qu’il est beau, pour la mémoire ».
 
La tour et motte
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Située à La  Bardinerie « La tour et motte de Jardres » désigne une tour à proximité de laquelle se trouve une seconde tour et une motte résultant de la destruction du château médiéval dont les deux tours encadraient l’entrée.
Ce fief relevait du duché deChâtellerault.
A partir du XVe siècle, l’egilse cathédrale de Poitiers succède à Denis Gislier et aux frères Pierre et Simon Cramaud à la seigneurie de Jardres.
Simon Cramaud devient évêque de Poitiers en 1418. Son neveu Jean, fils de Pierre,  hérite alors de la seigneurie.( voir document joint)
 
La Croix de Mission route de Lavoux

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Implantée route de Lavoux, la Croix de Mission de Jardres a été édifiée à l’occasion d’une première mission  en 1909, mais porte aussi l’année d’une seconde mission en 1937.
Les anciens de la commune racontent que lors de la  cérémonie, en 1937,  la croix était portée par une charrette tirée par des bœufs et  escortée par des cavaliers.
C’était  l’automne, et à l’intérieur du socle fut placé un écrit qui porte les noms des donateurs puisque c’est grâce à une souscription que cette mission put avoir lieu.
Quant à la cérémonie de 1909, les souvenirs se font rares.

En haut du socle on peut lire l’inscription « AMOUR A JESUS »

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Au cours des ans et l’outrage des temps, une tempête en 1972 la jeta au sol. Le christ, aussitôt recueilli,  trouva place à l’église de la paroisse en attendant toute décision utile.
 
Il a fallut attendre 17 ans pour qu’un charpentier de Jardres remette la nouvelle croix sur son socle.
 

C’est le dimanche 16 avril 1989 à l’occasion de la messe dominicale en l’église de Jardres que la bénédiction de la croix était  célébrée par l’abbé Robert Limousin devant de nombreux fidèles malgré la pluie et le vent. 

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La croix réinstallée en 1989

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La croix aujourd'hui en 2011

Le Manoir de Pressec

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La mention la plus ancienne connue, en 1309, donne le toponyme de Prissec.
Le fief relève alors de la baronnie épiscopale  de Chauvigny. En 1538, Pressec est acquis par Louise Porcheron qui fait construire le manoir tel qu’il subsiste actuellement.
Le gros œuvre date de 1541. Deux contrats notariés du 10 juin 1542 concernent les marchés de construction d’une tour ronde et de la charpente du logis, ses portes et ses fenêtres.
Le corps principal est un rectangle qui occupe le côté ouest d’une cour, coupé par un couloir central où l’on accède  par une tour ronde qui flanque le côté oriental. Celle-ci contient  un escalier à vis qui permet d’accéder au rez-de-chaussée surélevé, et au grenier dont la charpente est en coque de bateau renversée. Une tour occupe l’angle extérieur nord-ouest.
Les communs du côté sud sont en majeure partie anciens, XVIè ou XVIIè siecle. Ils sont divisés, presqu’en leur milieu par un porche, épaulé par deux demi-tours pleines. Immédiatement à l’est du porche une grange et une étable équilibrent l’ensemble. Les bâtiments à l’ouest du porche abritent un four à pain et une servitude.
Le 7 mai 1663, la seigneurie de Pressec est achetée par Louis Béchillon, seigneur de l’Epinoux, et reste propriété de sa descendance jusqu’à la révolution.


Ligne de Démarcation


 Monument de la ligne de Démarcation
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Inauguration du monument de la ligne de démarcation.
Le premier monument élevé sur l’ancienne ligne de démarcation inaugurée le jour de Noel, le 25 décem bre 1945 sous une pluie battante.
Après la cérémonie à l’église de Jardres, le cortège traverse le village pavoisé pour se diriger vers le lieu de l’inauguration ou le monument est érigé à la place ou se tenait la cabane des douaniers dominé par l’atroce croix gammée.
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Se relayant, les équipes d’hommes de Jardres portent sur un immense brancard la lourde croix de Lorraine, croix de la Libération.
Moment émouvant et tant espéré pendant les sombres années de l’occupation quand la croix se dresse lentement sur le pylône de pierre. La France a retrouvé son indépendance.
C’est Mgr. Manceau, vicaire général de Poitiers qui bénit le monument.
Le Révérant Père Plaisantin exprime sa joie de voir cette croix, symbole de la liberté, de l’amour, de l’union  s’élever fièrement dans le ciel effaçant a tout jamais le souvenir infamant de la haine et de la division. Il forme le vœu que disparaisse querelles, rancunes  et que cette croix soit le symbole du relèvement français.
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M. Jacques Toulat, maire de Chauvigny rappelle l’héroïsme des Français qui, au prix de très gros risques, faisaient franchir en fraude la ligne maudite.
 De la foule monte une vibrante « Marseillaise » qui termine cette cérémonie patriotique.
De nombreuses cérémonies se sont par la suite déroulées autour de ce monument et particulièrement  le 8 mai 1995, après sa rénovation et l’installation d’une stèle avec un panneau d’information relative à l’histoire de la ligne de démarcation.
(Voir l’article de presse rendant compte de cette de cette cérémonie)
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Jardres vu du ciel


JARDRES VU DU CIEL

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Cette rubrique vous permet de visualiser les vues aériennes de Jardres, de ses alentours et de la zone commerciale de "La Carte".

Ces vues ont été prises en montgolfière par l'aérostier Jean-Danièl OUVRARD début septembre 2011.
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    Chemin de fer : Poitiers-Jardres-Chauvigny

    Historique de la ligne POITIERS – JARDRES – CHAUVIGNY

    C’est en 1867 que  pris corps le projet d’une ligne devant relier Poitiers à Châteauroux par St. Julien l’Ars, Jardres, Chauvigny, Le Blanc et  Argenton.
    Le 23 août 1872, le conseil général de la Vienne vote le classement « immédiat et définitif » en chemin de fer d’intérêt local de 3 lignes, dont celle de Châteauroux à Poitiers par St.Savin, Chauvigny, Jardres et St.Julien l’Ars, et leur attribua une subvention de 5355 F. C’est finalement par la loi du 31 décembre 1875 que cette ligne sera classée en ligne d’intérêt général.
    Un premier tracé de la ligne prévoyait qu’elle quittât la ligne de Paris au nord de Poitiers pour passer par Buxerolles, Bignoux, St. Julien l’Ars et Chauvigny.
    On lui substitua ensuite le tracé actuel qui, se détachant à Mignaloux-Nouaillé, de la ligne de Limoges, réduisait ainsi beaucoup la longueur de la voie à construire car il empruntait sur 11 km des lignes existantes, il ne restait que 19 km de ligne nouvelle. Finalement après enquête publique ouverte en juin 1878, la déclaration d’utilité publique fut prononcée au début 1879.
    Les détails du tracé entre Mignaloux et Chauvigny donnèrent lieu à de nombreuses discussions et interventions des assemblées locales.
    Le projet définitif de 19 km 292 entre Mignaloux –Nouaillé et Chauvigny était évalué à 780 000 F. et fut approuvé le 3 décembre 1879.
    Les travaux commencèrent en 1881 et furent terminés en mai 1883. Un retard dans la mise en place du personnel repousse cependant au 18 juin 1883 l’ouverture de la ligne POITIERS, JARDRES, CHAUVIGNY.
     
    18 juin 1883, Inauguration de la ligne POITIERS, JARDRES, CHAUVIGNY

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    La gare de Jardres

    Il aurait put être appelé « Le Désiré », ce premier train qui allait relier Poitiers à Chauvigny. Le journal de la Vienne exprimait bien cette attente : « L’ouverture de la ligne, plusieurs fois annoncée et toujours remise a eu lieu hier lundi » (18 juin 1883).
    Le même quotidien, dans ce numéro du dimanche 17 juin avait publié les horaires :
    Horaires de Poitiers à Chauvigny    matin - soir - soir
    Poitiers –départ  3h 46 - 8h 30 - 5h 24
    Mignaloux - Nouaillé  4h 15 -   9h 25 -  5h 55
    Savigny l’Evescault   4h 30 -    9h 40 -  6h 10
    St. Julien-l’Ars   4h 40 -    9h 54 -  6h 20
    Jardres   4h 51 -   10h 09 -  6h 31
    Chauvigny – arrivée  5h 05 -   10h 23 -   6h 45
    Horaires de Chauvigny à Poitiers     matin - soir - soir
    Chauvigny - départ  8h 10 -   4h 15 -  9h 20
    Jardres   8h 24 -   4h 35 -  9h 34
    St. Julien-l’Ars   8h 31 -   4h 46 -  6h 41
    Savigny l’Evescault    8h 39 -   4h 54 -  9h 49
    Mignaloux - Nouaillé    8h 47 -    5h 03 -  9h 54
    Poitiers  – arrivée   9h 42 -   5h 3 -  10h 14
    Le prix des places n’était indiqué que de Chauvigny à Mignaloux – Nouaillé, cette gare étant « commune à l’administration des Chemins de fer de l’Etat et de la Cie de Paris à Orléans » et se trouvant déjà desservie par la voie de Limoges.
    Première classe  2,45 F.
    Deuxième classe   1,85 F.
    Troisième  classe  1,35 F.
    Le «  Courrier de la Vienne » n’est guère prolixe sur cette journée d’inauguration. Il se borne à préciser :
    «  Lundi, enfin, le service des voyageurs a commencé. Dès le matin, à 4h 15(gare de Mignaloux-Nouaillé) deux voyageurs avec bagages ont pris le train, le premier pour St.Julien l’Ars, le second pour Chauvigny »

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    La gare de Chauvigny
    Cet unique passager pour Chauvigny n’a pas été reçu en fanfare et avec discours…
    Il est vrai que l’heure d’arrivée (5h 05) pouvait décourager les personnalités officielles et l’Harmonie municipale.
    Il faut croire cependant que les usagers furent plus nombreux au cours de la journée puisque le journaliste ajoute « la recette réalisée par la gare de Mignaloux-Nouaillé, pour le 1er jour a été satisfaisante ».
    Ce sera en 1885 que la ligne sera prolongée jusqu’à Saint Savin.
    Au début les trains desservant  cette ligne partaient de la gare de Mignaloux-Nouaillé. Les voyageurs, de beaucoup les plus nombreux, en provenance ou à destination de Poitiers, devaient  donc  changer de train à Mignaloux, ce qui entraînait une perte de temps importante.
    A un vœu du Conseil Général voté à la session d’août 1887, la Compagnie d’Orléans répondit que l’agrandissement projeté par la Gare de Poitiers allait permettre d’y faire entrer les trains venant du Blanc ; ce qui n’était pas possible jusqu’alors, mais qui fut bientôt fait.

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    La gare de Jardres en activité.

    En 1890, les 3 trains qui desservaient la ligne dans chaque sens étaient mixtes, c'est-à-dire comportant à la fois les voitures à voyageurs et des wagons de marchandises. Le Conseil Général s’étant plaint des retards considérables qu’entraînaient les manœuvres des wagons dans les gares, la Compagnie créa la même année un train de marchandises entre Mignaloux et Le Blanc et transforma les 3 trains mixtes en « trains légers » réservés aux seuls voyageurs.
    Grâce aux carrières, la gare de jardres deviendra un des dépots de pierres des plus importants.

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    La pierre de Jardres était expédiée vers les autres régions de France et vers les ports comme celui de La Palice d’où elle partait pour l’étranger. Plusieurs compagnies (Civet-Pommier, La Société des Charentes et la Société Fèvre) stockaient à Jardres de la pierre venant des carrières de Tercé et de Lavoux.

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    Visite du dépôt de pierres de la gare de Jardres par les responsables et employés de la Société Civet- Pommier, le 17 mai 1912.
    Ce type de visite avait lieu chaque année. Le wagon visible au centre fait partie du train industriel qui transportait la pierre de Tercé à Jardres. Les blocs étaient déposés sur le sol puis repris en fonction des commandes des clients et chargés sur des wagons de la compagnie d'Orléans.

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    On peut voir un pont roulant fonctionnant avec des manivelles.
    Ce type d'engin servait à charger les blocs de pierre sur les wagons de la Compagnie d'Orléans. On faisait tirer par un cheval quand il fallait le déplacer le long des voies.
     
    En 1883 fût construit e par la Société des Carrières du Poitou une voie ferrée industrielle à écartement métrique  de Normandoux à Tercé jusqu’à Jardres  sur une distance de 4800m à la vitesse moyenne de 5km/h. La mise en service fut autorisée le 10 octobre 1883 par arrêté du Préfet de la Vienne. Son exploitation dura jusqu’à la guerre 39/45. Par la suite le transport de la carrière au dépôt de pierres de taille de la gare de Jardres se fit par camion.

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    La carrière de Normandoux à Tercé.

    Cette petite ligne à vocation exclusivement industrielle, était parfois utilisée pour transporter des voyageurs de Normandoux  désirant aller à la gare de Jardres. Il existait un wagon découvert muni de banquettes transversales. Les pèlerins utilisaient spécialement ce wagon pour se rendre à la gare de Jardres et ensuite à Poitiers  au pèlerinage annuel à Sainte Radegonde.

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    Au début du XX e siècle et jusqu’en 1914, la ligne sera ainsi desservie de bout en bout par 3 trains de voyageurs omnibus Poitiers – Argenton, plus un Poitiers – Chauvigny et un Le Blanc – Argenton. Après les restrictions imposées par la guerre 1914-1918, le service normale repris avec 3 trains légers omnibus, tous à vapeur, qui mettaient une heure pour relier Chauvigny à Poitiers.

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    Une locomotive Type 121 en gare de Chauvigny.
    Cette locomotive est une machine "de vitesse" ce qui se voit au grand diamètre des roues motrices.
    Ce type de machine servait à tracter les trains de voyageurs. Sur la photo on ne voit cependant que deux wagons de marchandises. Ce sont sans doute un fourgon à bagages et un wagon de messagerie qui trouvaient souvent place dans un train de voyageurs.
    Les voitures à voyageurs seraient derrière, donc invisible sur la photo.
    En 1925, l’horaire était le suivant :
    Horaires de Poitiers à Le Blanc   matin- soir -  soir
    Poitiers –départ  5h 40 - 11h 3 - 17h 34
    St. Julien-l’Ars  6h 19 - 12h 14 - 18h 14
    Jardres  6h 27 - 12h 21 - 18h 22
    Chauvigny  6h 41 - 12h 34 - 18h 37
    Le Blanc  7h 59 - 13h 42 - 19h 56

    Horaires du Blanc à Potiers   matin - soir - soir
    Le Blanc  6h 15 - 13h 43 - 18h 02
    Chauvigny  7h 26 - 14h 59 - 19h 31
    Jardres  7h 37 - 15h 12 - 19h 44
    St.Julien-l’Ars  7h 44 - 15h 22 - 19h 52
    Poitiers  8h 19 - 16h 00 - 20h 31
    L’apparition des autorails en 1934, permit de renforcer et surtout d’accélérer le service ; et jusqu’à la guerre de 1939, il y a entre Poitiers et Le Blanc 2 trains à vapeur omnibus, et 2 autorails dont un « semi-direct » dans chaque sens. Un train de marchandises omnibus desservait aussi la ligne dans chaque sens. La gare de Chauvigny enregistrait 10 mouvements de trains chaque jour.
    Fermée au transport des voyageurs, la ligne Poitiers –Le Blanc reste ouverte à celui des marchandises. Un train quotidien dans chaque sens, tracté par des machines à vapeur 141 TA jusqu’en 1959 puis par des locomotives diesels-électriques 63 000 a été maintenu jusqu’à la fin des années 70.

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    Locomotive tender à vapeur 141 de l'ex-compagnie Paris-Orléans, série 5301 à 5490,
    année de construction : 1912 à 1923, immatriculation 141 TA 301 à 490 SNCF à partir de 1938,
    vitesse maximale : 70 km/h, masse : 74 tonnes, longueur : 13.45 mètres,
     
    Par la suite l’exploitation est faite « à la demande ». Les trains sont tous facultatifs : ils ont lieu lorsqu’il y a des wagons à acheminer et se limitent à la gare destinataire ou expéditrice de ces wagons. De substantielles économies sont ainsi réalisées.
    Cette façon d’exploiter correspond d’ailleurs à une évolution du trafic. Il n’y a plus d’expédition de colis isolés (ceux-ci sont livrés par camions depuis des gares centres). Il y a de moins en moins de wagons isolés mais il y a de plus en plus de rames ou de trains complets.
    C’est ainsi que la création à Jardres d’un très vaste silo coopératif doublé d’un centre de stockage et de distribution d’engrais à engendré un très important trafic de céréales partant de Jardres et d’engrais y arrivant. Tous ces courants se font par train complets de wagons-trémies.

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    Le silo de Jardres aujourd'hui.

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    Actuellement, partent annuellement  de Jardres entre 25 et 30 trains de céréales. Ce qui représente, selon les années, environ 40 000 tonnes.
    Concernant les engrais, entre 7 et 10 trains sont réceptionnés par an représentant environ 13 000 tonnes.
    Concernant la voie ferrée Poitiers-Chauvigny, Réseau Ferré de France ne prévoit pas de réhabiliter cette voie. Pour une question de coût, mais aussi du silo de Jardres, situé tout près de la voie férrée et classé "Seveso", un classement qui rend impossible le passage de trains de voyageurs à proximité. Déscision qui vient contredire le rapport du SCOT de la Vienne qui juge ce projet intéressant en terme d'aménagement du territoire et de dévelopement durable.

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    Quand Jardres avait deux gares.
    Si on consulte le cadastre de cette époque on constate que Jardres possédait deux gares, la sienne propre et celle de Chauvigny. En effet tous les bâtiments et la grande majorité des voies de la gare de Chauvigny sont situés sur la commune de Jardres dont le territoire arrivait jusqu’à la route d’Artiges.

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    La gare de Chauvigny aujourd'hui désaffectée.

    En 1883, la voie ferrée Poitiers-Le Blanc est mise en service jusqu’à Chauvigny, puis en 1885, jusqu’à Saint-Savin. Cela entraine à Chauvigny la création de l’avenue de la Gare,  puis la naissance et le développement d’un nouveau centre d’activités et de peuplement sur la rive gauche de la Vienne où se trouvent carrières et ateliers de pierre de taille.
    Situation paradoxale qui n’avait pas échappé au conseil municipal de Chauvigny, lequel avait donné un avis favorable au projet sous réserve que la gare devant desservir sa commune porterait bien le nom de Chauvigny.
    C’est seulement en 1927 que Chauvigny « rachète » sa gare. La municipalité de Jardres ayant préféré céder une partie de son territoire plutôt que de participer aux frais d’installation de l’éclairage électrique dans les bâtiments.
    Selon le détail estimatif dressé en 1881, le prix d’une gare de 4e classe comme Jardres était de 83 900F et de 3e classe comme Chauvigny de 117 060F.

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    La gare de jardres aujourd'hui.


     
    18 juin 1883 – 18 juin 1983
    Cérémonie du Centenaire du Chemin de fer avec la participation des citoyens de Jardres.
    Le samedi  18 juin 1983, la gare de Jardres connait l’affluence de la Belle Epoque. En effet sur le quai, M. de Chalain en costume du siècle dernier, ceint de son écharpe de Maire, avec chapeau haut de forme et petit sac de voyage, entouré des ses concitoyens en authentique costumes d’époque, attendent le train qui doit les conduire à Chauvigny via la Vigne aux Roux – Servouze – Le Bois Senebaud – Le Breuil.

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    Cette fois ci, à 15h, fidèle au rendez-vous, une rutilante locomotive B.B. 67000 à moteur diesel de 2400 CV attelée à 3 wagons de type corail stoppe en gare de Jardres pour charger les impatients voyageurs.
    Les BB 67000 sont des locomotives diesel-électrique de ligne, mixtes voyageurs et marchandises. Les premières séries sont fabriquées par Brissonneau et Lotz à Aytré,en Charente Maritime.
    En 1963, livraison de la BB 67001 au dépôt de Chambéry, 1ère de la série BB 67001 à BB 67040. Puis suivirent les BB 67041 à 124, fruits d'une seconde commande. Toutes ces locomotives sont aptes à circuler en unités multiples (UM) avec les véhicules de la même série.
    Après une première partie de carrière, et bien qu'une partie de la série ait été radiée, le gros des troupes ont été transformées : d'abord 20 machines en BB 67300, puis 75 autres en BB 67200. Les 5 dernières sont transformées en BB 67200 pour la LGV Est européenne
     
    C’est en fanfare et sous les caméras de FR3 que nos amis se hissent dans les wagons, non sans peine, la marche étant bien haute pour les dames, mais grâce à l’aide des messieurs l’embarquement se fera sans encombre. Tout notre beau monde  enfin, s’installe sur les banquettes, plus confortables il est vrai qu’il y a cent ans, et s’apprête à revivre le grand voyage de nos ancêtres : Jardres – Chauvigny.

    Avec un peu d’avance sur l’horaire prévu : 15h 29, le convoi arrive en gare de Chauvigny, et nos Jardrais  accueillis par l’harmonie municipale descendent du train sous le regard surpris mais ravis de la foule qui apprécie vivement de voir débarquer « Jardres » costumé de si belle manière, que l’on se croirait vraiment 100 ans plus tôt.
     
    Nos voyageurs, parfaits  dans leur rôle, regagnent  en cortège la gare, apportant une note pittoresque à cette manifestation, qui fut une attraction très remarquée de l’arrivée du train du centenaire en gare de Chauvigny.
     
    Notre groupe costumé, applaudi et félicité, posa ensuite pour les nombreux photographes, dont une photo sera d’ailleurs publiée dans la revue « la vie du rail »

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    A 17H 59, les jardrais costumés arrivent en gare de Chauvigny, avec, ceint de son écharpe, le maire de Jardres, Monsieur de Chalain.

    C'était il y a 28 ans, déjà...


    Histoire du stade de foot

    INAUGURATION DU STADE LE 31 MAI 1982

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    M. de Chalain, et les membres du conseil municipal accueillaient M. René Monory président du conseil général, Guy Fougier, préfet de région, préfet de la Vienne, Jacques Santrot, député-maire de Poitiers, Jacques Grandon, Guy Robert, Marcel Bernard, Hervé Manteau, vice-présidents du conseil général de la Vienne, André Coquema, Daniel Cormier, conseillers généraux, M. Berger, directeur départemental du Temps L ibre, Le Roy président du district de football de la Vienne, le Docteur Bouillaud directeur honoraires des services vétérinaires, ancien maire de Jardres, cousin de Maurice Fombeure et son épouse, qui accompagnaient Jacques Fombeure, fils du disparu, que Mme Maurice Fombeure n’avait pu accompagner, M. Serge Guillon et son épouse, fils de Raphael Guillon et les petits enfants de ce dernier. Mme Raphael Guillon n’avait pu se déplacer, les élus du canton et des cantons limitrophes ; de M. Auxemery, directeur de la Régie d’électricité.

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    Avant que le président Monory coupe le ruban qui fermait l’entrée du nouveau stade, M. de Chalain rappelait l’histoire du club de Jardres et de son ancien stade qui ne répondait plus aux besoins.
    Il indiquait ensuite que le nouveau stade revient à 36 millions de centimes, ce qui n’est pas excessif, que beaucoup de travaux ont été effectués par le club, ramassage des pierres, mise en place des conduites d’eau et des câbles électriques, installations des mains courantes et des buts, peintures des vestiaires.
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    Une économie de 30 à 40.000 F. Il remerciait la municipalité de Saint Julien qui assure gratuitement depuis un an, la tonde de la pelouse.
    La direction de la Jeunesse et des Sports, le district de la Vienne, la R.S.E.D.V., l’A.C.L.A.U. et Vienne Services, les entrepreneurs, mais aussi le conseil général de la Vienne, qui avait accordé des subventions s’élevant à 70. 000 F et à son président, qui quand il était ministre a mis en place le remboursement de la TVA aux communes (de l’économie) ce qui permet un remboursement pour l’investissement du stade de 25.000 F.
    Il concluait en souhaitant que la dotation globale de fonctionnement ne régresse pas et qu’au contraire elle progresse normalement afin que soit assuré la liberté d’entreprendre des communes. « Il faut donner à nos communes les moyens financiers indispensables à leur indépendance. Nos communes devraient pouvoir vivre et entreprendre sans être obligées de toujours quémander et attendre des subventions à tous les niveaux. Ce système, peut être moyen politique, est source de tracasseries administratives et d’iniquités entre les communes ».
    Le F.C. JARDRES : 80 LICENCIÉS
    Conseiller municipal et président du football club de Jardres, James Fombeur, remerciait toutes les personnes ayant contribué à cette création. Il rappelait que le F.C. Jardres a été créé le 19 mai 1970, qu’il compte 80 licenciés soit un habitant sur 10, qui se décomposent en 17 dirigeants, dont certains sont joueurs, 36 seniors-juniors, 8 cadets, 8 minimes, 8 pupilles, 8 poussins. Pour la saison prochaine, le club prévoit la création d’une troisième équipe seniors et de continuer la progression entreprise.
    Président du district de la Vienne, le président Yves le Roy s’adressait aux footballeurs de Jardres, puis remerciait M. Monory pour l’action menée par le conseil général en faveur du sport et du football en particulier.

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    Ancien stade
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    La presse en a parlé
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    Aujourdui le complexe Stades municipaux et salle des fêtes " Gonzague de Chalain"
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    Histoire du puits de la Bardinerie

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    Par-devant Me Auguste Philippe FOURRE notaire à Saint Julien l’Ars (Vienne), assisté de MM. Louis CHICARD, marchand et Jacques BRECHON, aubergiste, demeurant les deux séparément au même lieu, témoins instrumentaires tous soussignés.

    Ont Comparu :
    1° Le sieur Jacques GAILLARD , fermier, demeurant à la Mastalière, commune de Jardres.
    2° Le sieur François BERNARD, propriétaire cultivateur
    3° Le sieur Célestin MAIRE , cultivateur propriétaire
    4° Le sieur André LUSSEAU, cantonnier
    5° Le sieur Jacques Louis FOMBEURRE, propriétaire cultivateur
    6° Le sieur Jean MESMAIN, propriétaire cultivateur
    7° Le sieur Pierre PETIT, tonnelier
    8° Le sieur Xavier Louis François GUINET, propriétaire cultivateur, demeurant tous mais séparément à la Bardinerie, commune de Jardres.
    9° Le sieur Pierre Louis PELLETANT, fermier, demeurant à l’Ormeau dite commune de Jardres. Tous d’une part.
    10° Le sieur Louis LAVAULT, puisatier, demeurant au chef lieu de la commune de Saint Julien l’Ars………d’autre part.
    Lesquels ont fait entre eux le marché suivant :
     
    Article premier
    Le sieur LAVAULT, s’oblige à faire pour le compte des sieurs BERNARD, GAILLARD et consorts, à creuser, maçonner, en un mot achever dans les règles ordinaires, un puits sur un terrain communal situé au village de la Bardinerie.

    Article deux
    L’entrepreneur devra commencer immédiatement la confection de ce puits et de l’abandonner que lorsqu’il sera achevé et qu’il fournira de l’eau en qualité et en quantité suffisante, enfin, qu’il sera accepté par deux experts désignés contradictoirement par les parties et qui, en cas de désaccord s’en adjoindront un troisième nommé soit par eux, soit à leur défaut par le Juge de Paix du canton ; lors de cette acceptation il devra y avoir au moins deux mètres d’eau dans le puits. Dans le fond du puits il fera une cachette d’un mètre soixante-dix centimètres de hauteur sur un mètre de longueur et de largeur.
     
    Article trois
    Dans  le cas ou le sieur LAVAULT, abandonnerait le travail avant son complet achèvement et huit jours après une simple sommation de continuer, restée sans effet, toute portion du prix restant demeurera irrévocablement acquise aux propriétaires qui auront dès lors le droit de traiter avec tels autres entrepreneurs qu’ils voudront, sans autres formalités.
     
    Article  quatre
    Tous les matériaux nécessaires à la confection du dit puits seront fournis au sieur LAVAULT par  les propriétaires et rendus par eux au lieu de l’emploi, la margelle sera seulement creusée et posée par l’entrepreneur, tous les outils et le matériel nécessaire à la confection du dit puits seront fournis par le sieur LAVAULT et à ses frais. Ce puits devra avoir au moins un mètre trente-trois centimètre de diamètre.
     
    Article cinq
    Ce marché est en outre fait et accepté à forfait moyennant un prix de vingt-quatre francs pour chaque mètre de travail à partir du niveau du sol jusqu’au fond du puits ; ce prix sera payé au sieur LAVAULT de la manière suivante : deux cents francs lorsque le travail sera rendu à seize mètres soixante-dix centimètres de profondeur, et quatre cents francs, à trente –trois mètres trente-deux centimètres, également de profondeur et le surplus sera achevé et accepté.
     
    Article six
    Le puits une fois achevé appartiendra à la société dont les membres attribueront par égales portions aux frais d’entretiens et de réparations ; celui d’entre eux qui refuserait de payer sa part, sera déchu de son droit au puits, huit jours après une simple sommation restée sans effet et qui lui sera signifiée à la diligence du trésorier.

    Article sept
    Chaque sociétaire n’aura qu’un droit au puits ci-dessus à raison de la maison qu’il habite ou possède au village de la Bardinerie ; il pourra transmettre ce droit à ses héritiers par acte authentique ou par voie de succession, même l’aliéner avec la maison lui appartenant à telle personne qu’il jugera convenable.

    Chacun des enfants ou héritiers d’un sociétaire en faisant bâtir sa maison sur le terrain à lui laisser par ce dernier, ou sur le terrain qu’il acquerrait lui-même, pourra avoir un droit au dit puits, comme les sociétaires actuels, en versant à la caisse commune, une somme égale à celle que chacun des comparants, aurait versée pour sa quote-part dans le prix de la confection du puits.
    Aucune personne étrangère ne pourra tirer de l’eau au puits sans l’autorisation de tous les sociétaires ; toutefois chacun de ces derniers aura le droit d’admettre un de ses locataires ou fermiers même deux s’il n’habite pas le village de la Bardinerie, puiser de l’eau, mais alors la personne qui aurait deux locataires, payera à la caisse de la société, une rétribution annuelle de trois francs, attendu que chaque sociétaire n’aura ainsi qu’il est dit plus haut, qu’un droit au dit puits.

    Le puits dont il s’agit sera monté au moyen d’un rouage avec une chaîne à deux seaux, il sera recouvert et refermé de murs, avec une serrure dont chaque sociétaire aura la clef.

    L a somme nécessaire à la confection de ce puits sera versée entre les mains du trésorier, à savoir : cinquante francs par chaque sociétaire d’ici le quinze janvier prochain et le surplus aussitôt l’acceptation des travaux ; à défaut par l’un des sociétaires de verser cette somme dans les délais ci-dessus, il sera déchu de son droit au dit puits.

    Il demeure toutefois  convenu entre le sieur LAVAULT et les sociétaires, qu’il restera entre les mains de ces derniers, pendant un délai de dix-huit  mois à compter de l’achèvement du dit puits, une somme de deux cents francs, à titre de garantie, sans intérêts au profit du sieur LAVAULT ; ce laps de temps expiré si ce puits a besoin d’être plus creusé bas, pour avoir le volume d’eau qui a été plus haut fixé( c'est-à-dire deux mètres de hauteur d’eau) ce travail ne pourra être payé à l’entrepreneur qu’au prix ci-dessus stipulé, à raison de vingt-quatre francs le mètre courant.

    Article huit
    A l’unanimité, les sociétaires sus nommés, nomment pour leur trésorier, le sieur François BERNARD qui accepte : Si pour une cause quelconque, le sieur BERNARD venait à résigner ses fonctions de trésorier il lui serait nommé un successeur par la majorité des sociétaires réunis en assemblée sur la convocation du plus âgé d’entre eux qui exercerait  provisoirement les fonctions de trésorier ; en cas de partage des voix à l’occasion de cette nomination, l’aîné aura voix prépondérante ; le trésorier sera seul juge des réparations, il les fera exécuter et les payera, il rendra compte chaque année de ces dépenses aux sociétaires qui pourront le remplacer quand bon leur semblera.
     
    Evaluation pour l’Enregistrement.
    Pour fixer la perception des droits d’enregistrement les parties évaluent à mille francs, le prix des travaux du dit puits.

    Domicile
    Pour l’exécution de ce que dessus, les comparants font élection de domicile en leurs demeures respectives sus dites.
     
    Dont acte
    Fait et passé à Saint-Julien-l’Ars en l’étude L’an mil huit cent soixante –seize
    Le dix Décembre pour tous les comparants sauf le sieur MESMIN et pour ce dernier le quatorze du même mois.
    Et toutes les parties ont signé avec les témoins et le notaire, sauf les sieurs LUSSEAU, MESMIN et PELLETANT qui ont déclaré ne le savoir faire de ce requit séparément après lecture faite, ainsi que le sieur LAVAULT.
    La minute des présentes est signée : GAILLARD,  FOMBEURRE,  BERNARD,  MAIRE,  GUINET,  BRECHON,  CHICARD et de Me FOURRE notaire.
    Enregistré à Poitiers le vingt et un décembre mil huit cent soixante-seize folio 28 verso case M
    Reçu Dix francs, Décimes Deux francs cinquante centimes, signé : BONNEAU
    En conséquence, le Président de la République Française mande et ordonne à tous les huissiers sur ce requis de mettre ces présentes à exécution ; aux Procureurs Généraux et aux procureurs près  les tribunaux de première instance, d’y tenir la main, à tous les commandants et officier de la force publique s’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis.
    En fois de quoi, ces présentes ont été scellées et signées par nous notaire.

    Messieurs les sociétaires du puits de La Bardinerie, je vous donne ma démission de trésorier au dit puits de la Bardinerie
    A la Bardinerie le six septembre 1896
    BERNARD

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    Les sociétaires du puits de La Bardinerie nomment pour trésorier GUINE Sylvain en remplacement de BERNARD F.
    A La Barbinerie le 13 septembre 1896
    Texte reproduit conformément à l’original.

    Ce puits recreusé, une première fois à 60 mètres, est aujourd’hui à la profondeur de 78 mètres.

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    Chronologie de L'histoire du puits:

    Le 14 décembre 1876 : Décision de la construction du puits suivant le marché cité ci-dessus.

    Le 14 novembre 1937 : Le Conseil municipal décide de mettre à l’étude un projet d’élévation d’eau  sur le puits. Il autorise le maire à traiter de gré à gré avec tous les propriétaires ayant des droits sur ce puits et de passer et de signer à ce sujet tous les actes relatifs à la vente ou à l’abandon de ces droits.
    Le conseil sollicite le concours technique et financier du génie rural pour réaliser cette élévation d’eau.

    Le 20 octobre 1946 : Le conseil considérant le manque d’eau dans la commune et en attendant l’adduction d’eau  décide d’installer le plus tôt possible une élévation d’eau sur le puits. Les achats et marchés nécessaires à cette élévation  sont estimés à 100 000 F.

    Le 9 novembre 1946 : Le conseil fait l’acquisition d’une pompe électrique.

    Le 23 novembre 1947 : La somme de 100 000 F. se trouve insuffisante par suite de l’augmentation générale des prix : matériel et main d’œuvre. Le total de la dépense, y compris les le prix du branchement)  dépasse  de 15 000 F. le montant du devis.

    Le 17 février 1950 : Le puits tel qu’il existe actuellement est insuffisant pour réaliser l’adduction  et la distribution d’eau projetées dans la commune et qu’il  y a lieu d’envisager le recreuse ment du puits comme première phase des travaux. Le conseil décide de faire recreuser le plus tôt possible le puits. Le conseil en confie l’étude au génie rural et les travaux à la société « La Béarnaise ».
    Le projet de recreusement entraine une dépense de 350 000 F à la charge de la commune. Pour faire face à cette dépense le conseil  vote un emprunt  par voie de souscription publique auprès des particuliers de la commune.

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    Le 15 octobre 1950 : La société « La Béarnaise » s’engage à exécuter les travaux d’approfondissement par forage. Le montant des travaux étaient  évalués à 297 000F étant entendu que ce prix était établi  d’après les  conditions économiques en vigueur au 17 juillet 1950. A fin de tenir compte de l’augmentation de la masse des travaux, le montant du marché passe de 297 000F. à 3212 127F.

    Le 25 février 1951 : Avant l’adduction d’eau  il importait de permettre aux usagers de se procurer l’eau. Des travaux importants ont été réalisés sur le puits, installation d’une pompe et d’un réservoir.
    Le pompage de l’eau entraine  des frais que les usagers s’engagent à rembourser à la commune. L’indemnité est fixée à 15F la tonne et couvre presque la totalité des frais de pompage. Ce qui représente environ 20 000 F ainsi  récupérée chaque année.

    Le 14 septembre 1953 : La pompe du puits ne fonctionne plus à la suite d’une grave avarie. Les délais de réparation étant très longs, le conseil  considérant qu’il n’est pas possible d’immobiliser pendant plusieurs mois la station de pompage et  de suspendre la distribution d’eau pour les usagers,  décide d’acheter une pompe neuve pour un montant de 287 530F y compris l’installation.

    26 juin 1960 : Le conseil décide de vendre la première pompe pour la somme de 300 NF.  La deuxième pompe qui n’a plus d’utilité du fait de l’alimentation en eau potable de la commune est vendue avec les tuyaux et accessoires pour la somme de 1500 NF.

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    La Béarnaise dans les années 60 installée à l'Épinoux de Jardres.


    17 juin 1977 : Le conseil décide la mise en valeur du vieux puits par réfection de sa toiture et l’aménagement du mur d’enceinte.

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    Le puits en 1996

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    Le puits en 2011

    Historique de l'adduction d’eau à Jardres :

    Le 20 octobre 1940 le conseil demande que le projet d’adduction d’eau pour le bourg de Jardres , déjà étudier par le génie rural avant la guerre soit remis à l’étude en vue de l’aboutissement de ce projet.

    Le 25 juin 1944  le conseil après avoir étudié l’avant projet présenté par les services du génie rural et après les explications des ingénieurs lors de leur visite à Jardres approuve à l’unanimité cet avant projet.

    Le 23 novembre 1947 : Adhésion au Syndicat intercommunal d’alimentation en eau du département de la Vienne.

    Le 12 décembre 1948 : Le conseil adopte le projet de règlement  pour la création du Syndicat d’eau.

    Le 31 décembre 1948 : Après adoption du règlement intérieur par le comité du syndicat le 17 décembre, le conseil donne son adhésion, adopte et approuve ce règlement et s’engage à supporter les charges et à participer  aux bénéfices dans les termes du règlement constitutif. Le Syndicat regroupe 198 communes.
    Concernant l’adduction d’eau à Jardres le conseil demande que le projet déjà établi pour le bourg soit repris et réétudié.

    Le 25 janvier 1952 : il est porté à connaissance la possibilité de distribution d’eau potable dans les communes de Bonnes, Lavoux, Liniers, St Julien l’Ars, Pouillé, Sèvres Auxaumont, Jardres et Savigny l’Evescault  en utilisant l’eau d’un puits creusé dans les alluvions de la Vienne au Sud du Bourg de Bonnes par la commune de Bonnes.
    Le conseil décide de  constituer avec les communes citées ci-dessus un syndicat définitif pour une distribution d’eau potable sur la commune.

    Le 31 décembre 1953 : Le conseil donne son adhésion définitive au syndicat intercommunal de la région de St Julien l’Ars dont le siège est fixé à la mairie de St Julienl’Ars.

    Le 5 mars 1958 : Le conseil émet un avis favorable à l’affiliation de Mignaloux  Beauvoir au syndicat intercommunal de la région de St Julien l’Ars  sous réserve que cela ne freine en rien le développement des travaux déjà prévus.
    Le 30 mai 1964 : Le conseil émet un avis favorable  à l’admission de La Chapelle Moulière au syndicat intercommunal de la région de St Julien l’Ars. 

    Le 11 septembre 1978, Mignaloux Beauvoir décide de se retirer du syndicat intercommunal de la région de St Julien l’Ars, ce qui sera accepté par le syndicat le 17 avril 1980.

    Le 10 octobre 2000 : Par délibération, le Syndicat Intercommunal d’Alimentation en Eau Potable (SIAEP) de Saint Julien l’Ars a transféré au SIVEER à partir du 1er janvier 2001 les compétences Contrôle, entretien et exploitation des équipements, Gestion des abonnés et Assistance administrative à la gestion du service.
     
    Aujourdhui le SIAEP comprend les 11 communes du canton de Saint Julien l’Ars et est desservi par 364 km de canalisation qui alimentent 6615 branchements pour 6459 abonnés.


    Histoire de Montlouis


    MONTLOUIS
    SON HISTOIRE

    Situé à l’extrême nord-ouest de la commune de JARDRES, Montlouis est un ancien fief relevant de la baronnie de Chauvigny.
    L’actuel château, construit au XIXe siècle, a remplacé un édifice fortifié bâti au XVe siècle et dont est conservé dan l’ancien cadastre.
    Le premier seigneur de Montlouis que nous connaissons est Louis d’Harcourt. Surnommé Louiset d’Harcourt, il fut capitaine et châtelain de Chauvigny de 1446 à 1454. Son nom est illustre : il était en effet le fils bâtard de Jean VII, comte d’Harcourt, vicomte de Châtellerault. Originaire de Normandie, cette famille a pris pied dans le Poitou à travers la vicomté châtelleraudaise. Elle possède depuis le début du XIVe siècle, le château qui porte son nom au cœur de la ville haute de Chauvigny, à quelques mètres du château Baronnial.
    Louiset avait reçu de son père, le 6 février 1444, la propriété du château d’Harcourt de Chauvigny , sous réserve d’usufruit, ainsi que la capitainerie dudit château.
    Louiset refusa à son père la jouissance de l’usufruit qu’il s’était réservé, et refusa également l’entrée du château aux hommes de ce dernier. Io s’en est suivi la révocation la révocation, par Jean d’Harcourt, de la donation par actes des 22 mars 1445 et 21 juin 1447. La capitainerie du château lui fut également retirée.
    Le château d’Harcourt fut vendu le 27 mars 1444 à Charles 1er d’Anjou qui l’échangea dès le 21 mai 1447 avec l’évêque de Poitiers, baron de Chauvigny.
    C’est probablement pour cette raison que Louis d’Harcourt décida de fortifier Montlouis. Nous ignorons quand et comment et a acquis cette terre.
    En juin 1447, il obtint du roi Charles VII la permission de fortifier Montlouis. Dans cet acte, le roi fait savoir qu’il a reçu de « son bien-aimé esculier  Loys de Harcourt, seigneur de Montloys une supplique ». Cette dernière spécifie que Montlouis est situé en «  bon pays, bien fertile », aisé à fortifier et  que, si la guerre survenait et qu’il fût emparé (c'est-à-dire protégé de remparts), il y aurait une plus grande sureté pour sa personne et ses biens et qu’il pourrait sauver  les hommes et sujets dudit suppliant et autres voisins.
    De par sa grâce spéciale et son autorité royale, le roi octroye congé et licence de clore, faire clore, fortifier de murs, tours, fossés, « eschiffes », barbacanes, et autres choses utiles et profitables à l’hôtel de Montlouis. Il est spécifié que « pourvu toutefois que cela ne tourne pas au dommage ni préjudice au roi ni au pays environnant ». Cette royale recommandation était loin d’être superflue lorsqu’on connaît le tempérament belliqueux de Louis d’Harcourt.
    Ses démêlés avec son père en témoignent mais ils ne sont pas les seuls. Il correspondait parfaitement à l’image que nous faisons aujourd’hui de ces capitaines prompts à tirer l’épée, puis assoiffés de bagarres, pillages, etc… que de respect du code de la chevalerie. Il connut la disgrâce paternelle mais il eût également maille à partir avec la justice. Il séquestra, en 1405, Guillemette Berland, fille mineure de Turpin Berland (tué plus tard à l’assaut de Galardon le 25 juin 1421), et mariée plus tard à François Guérinet, écuyer seigneur du Verger : en 1450, un différent entre Louis d’Harcourt et François Guérinet dure encore.
    En 1437, Antoine de Feydeau, écuyer, seigneur de la Mothe de Calais (Ile Jourdain) voulut faire reconstruire le château de la Mothe. Geoffroy Taveau, seigneur de Lussac, baron de Morthemer, suzerain de la Mothe de Calais (relevant de Morthemer) s’opposa à ces travaux, craignant peut-être que son vassal n’eût quelques velléités d’autonomie. L lendemain de la Pentecôte 1437, Louis d’Harcourt se présenta donc à la Mothe avec plusieurs gens en « habillement de guerre, les uns armés d’arbalètes, les autres de haches, « gisannes », épées, épieux, lances ». Louis d’Harcourt annonce qu’il en venu en raison de la construction et que compte tenu du désaccord de Messire Taveau, le sieur Feydeau veuille bien abattre sa maison. En entrant, Louis d’Harcourt « eût quelques violences sue les enfants « nus » de Antoine Feydeau ». Il menaça ce dernier de lui donner « de la dague au corps ». On imagine aisément cette scène digne des meilleurs films de cape et d’épée. Malgré l’intervention courageuse de l’épouse et de la mère d’Antoine Feydeau, Louis d’Harcourt fit abattre la muraille, objet du désaccord.
    Marié à Claudine du Plessis qu’il épousa le 12 septembre 1444, Louis d’Harcourt n’eût pas de descendance.
    Ce n’est qu’au milieu du XVIe siècle que nous trouvons Jean Rechignevoisin, «écuyer, seigneur de l’Epine et de Montlouis. Il fut porte-enseigne de la compagnie de M. le Prince de la Roche-sur-Yon. De Charlotte-Françoise Favreau il eut deux filles, Barbe et Jeanne qui épousa le 2 juin 1581 Pierre Courault, écuyer seigneur de la Roche Cherveux.
    En 1596, haute Dame Charlotte Favreau, dame de Montlouis, vend à Joseph Liège une maison qu’elle possédait à Poitiers.
    Son gendre, Pierre Courault, hérita de Montlouis. Il rend aveu de cette seigneurie le 14 avril 1597 et le 16 mai 1605 à l’évêque de Poitiers à cause de sa baronnie de Chauvigny : « Sachant tous que je, messire Pierre Couraud , chevalier, seigneur de la Rochecherveux, La Grange, La Lande ? Montlouis tant pour  moy  que pour Dame Jehanne de Richevoisin ma femme et Damoiselle Françoise du RI. ( ?)… ma nièce, tient et avoue tenir de Messire Geoffroy de Saint-Babin, évêque de Poitiers, à cause de sa baronnie de Chauvigny, au devoir d’un gant blanc et du prix de 12 deniers… premièrement mon hostel et château de Montlouis assis en la paroisse de Jardres… et tout le circuit dudit hostel qui est place forte avec les douves  assises d’environ le dit hostel… ». Le 10 décembre 1621, Jacques Monnier, laboureur à  Anzec  reconnait tenir de « haut et puissant messire de la Rochecherveux, Montlouis et autres places », cinq bosselées de terre. Pierre Courault  avait épousé le 12 juin 1581, Jeanne de Rechignevoisin, Dame de Montlouis, fille de Jean Rechignevoisin, seigneur de la Lande (Bonneuil) et Françoise Favreau. Deux de leurs filles, Charlotte et Françoise furent religieuses à La Puye, un fils, Jean fut prêtre.
     
    Le 26 janvier 1626, Jeanne Begault, femme de Hélie Favreau, fermier, demeurant à la Maison Noble de Montlouis est inhumée dans l’église de Jardres, bien qu’elle n’en avait pas le droit. Le curé du lieu stipule que la sépulture eût lieu… « par le derrière et tout contre l’hautel  Nostre-Dame, sans toutefois avoir le droit de sépulture audit-lieu, sinon que ledit Hélie Favreau a promis et est tenu de faire parer à ses despans la place ou est ladite sépulture à ce subject, seulement pour ladite deffuncte, qui aultrement n’eust à l’autel, à cause de la poussière qui saultoit sur les autels par le vant ». Ainsi, contre une réfection du pavage, le curé a octroyé le droit de sépulture dans l’église, pratique qui devenait  très rare à cette époque.
    Un an plus tard, le 9 avril 1627, c’est Helye Favreau , qui a son tour est inhumé à cet endroit… «  entre les autels de Notre-Dame et Saint-Blaye, audavent le Saint-Crucifix… ».
    Ce couple Favreau était probablement de la famille de Charlotte, épouse de Jean Rechignevoisin, peut-être un neveu. Ils vivaient sous le toit de Pierre Courand et de ses enfants. En 1638, Montlouis appartient au petit fils de Pierre, Guy 1er Courand.
    Au XIIe siècle, Montlouis appartient à la famille Razes, en la personne de Jean de Razes , chevalier seigneur de Verneuil, comte d’Auzances. La deuxième cloche* de l’église de Jardres, baptisée le 6 juillet 1732, est parrainée par Jean Razes chevalier seigneur de Montlouis, Coulbré, comte d’Auxances.

    *La deuxième cloche est la plus récente des deux cloches abritées dans le clocher.
    Elle fut fondue  en 1732 par Jean Lebrun père, fondeur au Mans. Il a signé : « I LE BRUN ».
    Classée Monument Historique en 1944, elle présente une longue inscription :
    -SIS NOMEN DOMINI BENEDICTUM DE-LAULAY PRIOR Mre JEAN DE RAZES CHEVALIER SEGr
    -CONTE D’AUXANCES SEIGr de MONTLOUIS, COULBRE, LA BROSSE & C.CON…LIEr DU ROY EN
    -SES CONSEILS LIEUTENANT DE LA SENECHAUSSE & SIEGE PRESIDIAL DE POITIERS
    -PARRAIN ELISABETH GUARNIER DAME DE LA PREUIL & DE L’EPINOUX ET AUTRES
    -MARRAINE 1732
    Avec une croix séparée par les lettres : CM.L.M.  P.DR. CI. C

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    LE CHATEAU

    Il ne reste aucune trace du château construit par Louis d’Harcourt au milieu du XVe siècle ni des douves. Les matériaux provenant de sa destruction ont sans aucun doute servi à combler les douves, préalablement à l’édification du château actuel , construit probablement durant la deuxième moiti é du XIXe siècle et peut-être par de Larclause à la fin du XIXe siècle.
    Le cadastre dit « napoléonien » du début du XIXe siècle, porte un plan des restes de l’ancien château. Le plan présente un ensemble de bâtiment en fer à cheval ou U ouvert sur le côté est. Une grosse tour se trouvait dans l’angle nord-est. Cette tour et la façade nord noud tout entière étaient baignées par une large douve. Une tour beaucoup plus petite se trouvait dans l’angle sud-ouest de cet ensemble de bâtiments.
    A quelques dizaines de mètres au noud du château se trouvaient trois bâtiments appelés « La Halle », sans doute à cause d’une foire qui se tenait à Montlouis.
    Le Plan 1, de 1817 présente le château et les douves qui subsistaient au début du XIXe siècle, avec les toponymes environnants : La Laise et La Garenne. La totalité de Montlouis et la halle ont été rasées au XIXe siècle. Le château actuel a été édifié à 30m à l’est de l’emplacement de la grosse tour nord-est (peut –être un petit donjon ?) de l’ancien château.
     
    Actuellement, dans la pelouse précédant la façade ouest du château moderne, se trouve enterrée une salle souterraine voûtée, accessible par un escalier à vis dont la cage débouche à la surface de la pelouse, à 30m environ de la façade ouest, confirmant ainsi l’exactitude des deux cadastres. Seuls subsiste aujourd’hui une mare qui se trouvait à une vingtaine de mètres de l’ancien château. Les bâtiments de La Halle ont été remplacés à la fin du XIXe siècle par une grande construction à usage de communs.

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    Cage circulaire de l'escalier à vis de la salle soiterraine rectangulaire, de 5,69m sur 5,26m, unique du château de Montlouis.

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    Détail de l'escalier à vis dont il reste 18 marches larges de 1,39m, hautes de 14 à 20 cm, profondes de 5 à 45 cm.

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    Détail de la voûte de la salle rectangulaire montrant un appareillage fruste mais solide.

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    Soupirail dont l'ouverture débouche dans la pelouse.

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    Le plan 2 présente la situation des constructions actuelles (hachuré) par rapport à l’emplacement du château et des bâtiments disparus (en noir).

    UNE FERME - ECOLE

    Le 22 juin 1849, une ferme école est instituée à Monts, commune de Ceaux (canton de Couhé) et dirigée dès 1852 par Joseph Henri Savin de Larclause, fils du fondateur de cette école. En 1875 Henri Savin de Larclause achète la propriété de Montlouis où il fut autorisé à transporter le siège de la ferme-école, qui y sera installée le 1er octobre 1875.
    Elle formera de nombreux élèves mais la Première Guerre mondiale lui sera fatale.
    C’est apparemment au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle que Montlouis actuel fut reconstruit.

    Article de Christian Richard publié dans le bulletin "Le Pays Chauvinois n° 30" de la SRAC.

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    UNE FOIRE

    Louis Redet en 1882, dans son « Dictionnaire  topographique de la Vienne », signale que trois foires se tiennent chaque année à Monlouis, « de temps immémorial ».

    • La première : le 18 juin, autrefois le jour de la Fête Dieu ;
    • La deuxième : le 12 novembre, autrefois le 11, fête de Saint-Martin ;
    • La troisième : le 27 décembre.

    Celle du 11 novembre est en effet très ancienne comme en témoigne deux baux à ferme des droits de plaçage du 23 août 1603 et 1er mai 1609. Le premier bail est établi par Pierre Audebert, bourgeois de Poitiers, fermier de la seigneurie de Montlouis, en faveur de Pierre Poiraton, le jeune, fils de Pierre Poiraton, couturier-laboureur demeurant à la seigneurie de La Barre paroisse de Jardres… «  c’est à scavoir le droit de plassage, rente… des foires des halles de Montlouis… aussi le dit sieur Audebert baille et délaisse audit Poiraton le droit de la foire dudit lieu de Montlouis qui est du jour et faite de Saint-Martin… ». Le deuxième bail renouvelle le premier.

    FORMATION AU GREFFAGE DE LA VIGNE

    A la ferme-école de Montlouis  était enseigné le greffage de la vigne et délivrait un diplôme de greffeur aux élèves qui suivaient régulièrement les démonstrations pratiques .
    Avec ce diplôme en main l’élève était apte à greffer la vigne.

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    Diplôme de greffeur délivré à Louis Popineau le 1er mars 1894.

    Le greffage de la vigne est intervenu à la suite dès dégâts du phylloxéra à partir de 1860.
    C’est en 1888 qu’intervient la généralisation de  la greffe sur plant résistant.

    Voir ci-dessous  comment Victor Pulliat , propagateur de la greffe a permis le rétablissement de la vigne après les attaques du phylloxéra qui ravagea les vignobles .

     
    VICTOR PULLIAT (1827-1896)

    Depuis la seconde moitié du 19° siècle, la vigne connaît en France un essor fabuleux. 
    La consommation croissante chez les classes populaires lui assure des débouchés intéressants. Les droits d’entrée dans les villes, auparavant écrasants, sont diminués de moitié (1852). 

    La pyrale (parasite animal) a été vaincue par la pratique de l’Echaudage, et l’oïdium (maladie végétale) a trouvé un remède par le soufrage des plants pendant la pousse de la vigne. 
    Ainsi, en 1870 la vigne couvre près de 2 millions d’hectares, fait vivre une population nombreuse et alimente un commerce rémunérateur. 

    Cependant, dès 1860 on remarque des dégâts du phylloxéra dans le Gard et la Gironde. 
    Ce minuscule insecte hémiptère se nourrit des racines de la vigne et provoque rapidement la mort des ceps. 
    Même si les vignerons répugnent à signaler les foyers d’invasion, il se propage de manière foudroyante dans le midi, justement là où le vignoble a grignoté landes et friches, pour s’imposer magistralement, mais toujours de manière destructrice. Sur une commune, il n’est pas rare de voir la surface envahie par l’insecte destructeur doublée en un an. 

    En l’espace d’une décennie, de 1870 à 1880, le seul Beaujolais perd 1/5° de sa population. 
    En 1883, la moitié du vignoble Français est anéantie et l’autre menacée. 
    Les viticulteurs sèment des céréales, là où le sol ne se prête pas toujours à ce type de culture, ils quittent la région, contraints à émigrer pour aller gagner leur pain dans une contrée plus favorable. Beaucoup entrent dans une compagnie de chemin de fer ou de tramways. 

    Alerté, le gouvernement offre une prime de 300 000 francs à qui trouvera le moyen efficace pour lutter contre le phylloxéra. Près de 3000 remèdes sont déposés entre les mains de l’administration, sans succès. 
    Les vignerons prolongent l’existence de leurs vignes en utilisant des engrais et en pratiquant la submersion. 
    Les pouvoirs publics nomment une commission supérieure du phylloxéra présidée par Pasteur, assisté du conseiller d’état Tisserand, elle réunit des scientifiques réputés. 
    La commission préconise l’emploi du sulfure de carbone, qui devient rapidement la méthode la plus en vogue. 
    En 1872, une loi gouvernementale accorde des subventions aux communes décidées à défendre leur vignoble. La première commune du Rhône à fonder une association locale de défense est Chiroubles. 

    Dans ce petit village, deux tendances s’affrontent, avec deux conceptions différentes du remède, dont un seul pouvait sauver le vignoble. 
    Emile Cheysson (1836- 1910), jeune polytechnicien, propriétaire d’un domaine important, membre de l’institut préconise l’emploi des insecticides.
     
    Victor Pulliat, est né le 17 avril 1827 dans la maison familiale de Tempéré
     
    Très jeune, il se passionne pour l’étude des plantes, leur culture, s’intéressant aux rosiers, aux arbres fruitiers et à la vigne. Il devient le praticien convaincu, le travailleur infatigable qui consacrait les jours aux travaux manuels, les nuits aux lectures scientifiques. A sa rencontre avec Monsieur MAS, savant pomologiste et viticulteur du département de l’Ain, Victor Pulliat sait que sa voie est tracée, la vigne compte désormais un défenseur passionné de plus. 

    Avec Alphonse MAS, entre 1874 et 1880 il publie le Vignoble, important ouvrage en 4 volumes. Il crée dès 1869 la Société Régionale de Viticulture de Lyon, dont il est secrétaire général, puis président, il en est l’inspirateur et l’âme véritable. 
    Il est délégué pour la société des agriculteurs de France pour l’étude des vignobles de la vallée du Rhône, pour la société régionale de viticulture, il se rend dans tous les congrès ampélographiques et phylloxériques. 

    Les cépages les plus divers couvrent les coteaux de Tempéré, le viticulteur crée sa collection de 1200 plants de vignes issus de tous les vignobles d’Europe, d’Asie, d’Amérique, d’Afrique, grâce au concours de tous les vignerons ampélographes qui apprennent à le connaître. 
    C’est à Chiroubles, qu’il étudie et décrit les divers cépages, qu’il procède à des essais de greffes. De 1875 à 1885, Victor Pulliat parcourt la plupart des pays d’Europe. De l’Autriche à l’Italie, de la Suisse au Portugal, il recueille des avis, des informations, s’informe des nouvelles techniques, des échecs et des succès. 

    Il n’est pas convaincu par le traitement au sulfure de carbone. Ce procédé est laborieux (enfoncer dans la terre près de chaque cep un appareil injecteur), minutieux (dosage adapté à chaque nature de sol), il doit être pratiqué plusieurs années de suite, et onéreux. Il faut ensuite apporter des engrais pour régénérer le sol et les résultats obtenus se révèlent partiels et aléatoires. 
    Victor Pulliat observe le développement de l’insecte et son étonnante capacité de reproduction. Un seul insecte peut avoir une descendance de plusieurs milliards d’individus, et n’abandonne un coin de vignoble qu’après l’avoir totalement anéanti ! 
    Il choisi d’étudier une greffe qui n’altère pas la qualité du vin et préserve la quantité de la récolte. Il obtient des résultats concluants en greffant des « sauvageons » français sur des plants américains résistants à l’insecte. 
    Cette résistance des plants américains donne du crédit à l’hypothèse de l’époque selon laquelle le Phylloxéra serait une variété d’un parasite importé d’Amérique s’étant adapté en France.

    Bien que s’opposant à l’opinion publique, à l’avis de la commission supérieure du phylloxéra, il explique inlassablement aux viticulteurs de la région que la crise phylloxérique a trouvé sa solution, le greffage de notre plant beaujolais sur racine résistante est le moyen le plus certain pour reconstituer nos vignobles. 
    A Chiroubles, Emile Cheysson (1836- 1910), jeune polytechnicien, propriétaire d’un domaine important, membre de l’institut préconise l’emploi des insecticides 
    Emile Cheysson, partisan du sulfure de carbone, qui aura permis de prolonger la vie des ceps contaminés, reconnaîtra l’efficacité du greffage, et les actions complémentaires des deux hommes permirent de reconstituer progressivement le vignoble de Chiroubles. 
    Pour arriver à cette reconstitution, il faudra des plants américains et des greffeurs. Sans se décourager, Pulliat met au point un greffoir et initie les jeunes vignerons à la pratique de l’entement (greffage). Le fléau recule. Les écoles de greffage sont créées par la société de viticulture de Lyon, reprises par le ministère de l’agriculture. 

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    Phylloxéra
    En 1888, la commission supérieure du phylloxéra prend position en faveur de la greffe sur plant résistant. Pulliat n’a pas prêché en vain, les vignes du Beaujolais et de France renaissent. 
    Pulliat devient membre de la Société Nationale d’Agriculture, donne des cours à l’institut agronomique à Paris, puis dirige l’école d’agriculture d’Ecully. On lui doit de nombreux ouvrages 
    Issu d’une famille modeste, Victor Pulliat eut le malheur, à l’âge de sept ans, de perdre son père, propriétaire cultivateur estimé. Sa vie fut laborieuse, se levant à l’aube pour cultiver et observer ses fleurs, ses arbres, ses vignes et surtout sa merveilleuse collection de cépages. Il passait une partie de ses nuits à étudier et écrire. 

    Toujours gai, affectueux et d’une charité effleurant souvent la prodigalité, il donnait sans compter. Les plus humbles surtout, parmi les visiteurs qui frappaient à son seuil, étaient assurés d’obtenir son appui. Comme en toutes choses, il ne retira de ce surcroît de travail aucun profit pécuniaire. A sa mort le 12 août 1896, il était certainement moins riche qu’au début de sa carrière. 
    A ses funérailles, Emile Cheysson a eu l’honneur de retracer les étapes de la vie de Victor Pulliat. Sur son cercueil, il a pu dire : » si ceux qu’il a obligés, sauvés, étaient là, une foule immense couvrirait les coteaux verts de vignes et constituerait la plus belle des couronnes funèbres. » 
    A Chiroubles, sur la place de l’église, la Société de viticulture de Lyon élève une statue à sa mémoire, en ouvrant une souscription, le monument fut inauguré le 3 septembre 1898, puis il sombre dans l’oubli le plus total. 

    Les archives consultées montrent que la greffe était connue et utilisée de manière expérimentale, notamment dans le midi avant les recherches de Pulliat. On doit lui attribuer les essais grandeur nature, et la mise au point d’une technique de greffe simple et efficace. 
    Plus d’un siècle après ces découvertes, la greffe sur plant résistant est toujours utilisée pour lutter contre le phylloxéra, l’insecte est toujours présent et gourmand des cépages français non greffés. 
     


    Histoire du monument aux morts

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    L’édification du monument aux morts a été prise en charge par un comité dont le projet reçoit l’accord de la commune par une délibération du 19 septembre 1920, approuvée par le décret présidentiel du 31 janvier 1921.

    Curieusement, le croquis du projet qui représente une croix n’a été modifié, sur demande du préfet, que sur propositions.
    En même temps que son accord, la commune donnait au comité une parcelle du cimetière avec ses droits pour l’emplacement du monument

    Délibération du Conseil municipal du 19 septembre 1920 sous la présidence de Monsieur Aubier, maire.

    « Le Conseil municipal saisi d’une demande du Comité qui s’est constitué à Jardres pour élever un monument à la mémoire des enfants de Jardres tombés pour la Patrie, décide à l’unanimité de donner le terrain nécessaire à l’érection de ce monument (soit 25m2) dans le cimetière de Jardres. Il abandonne ainsi au profit du dit Comité les deux tiers qui lui reviennent dans le prix du terrain.
    Le Conseil municipal agissant en tant que bureau d’Assistance abandonne pour le même objet et au dit Comité le tiers qui lui revient dans le prix du terrain donné ».


    C'est en 1956 qu'il est déplacé  d'une vingtaine de mètre du cimetière  à son emplacement actuel en raison des travaux du redressement du CD20 qui traverse le bourg. Un nouveau mur de clôture du cimetière est construit pour la création de la place Raphaêl Guillon.


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    Réalisé par Raymond Dutheil de Pouillé, qui a aussi réalisé le monument aux morts de Pouillé, ce pilier commémoratif est orné d’un trophée, composé d’une couronne funéraire, d’une branche de laurier avec un rameau d’olivier et d’un drapeau en berne, sous une croix latine aux extrémités tréflées.

    Le chapiteau mouluré soutient une urne voilée, motif d’inspiration religieuse, fréquent dans les cimetières (à la place du coq figurant sur le croquis).

    Le piédestal porte l’hommage de la commune dominé par une croix de guerre dans une couronne de feuilles de lauriers animée de rubans.
    Le trophée est souligné par un angle sous lequel se lisent quelques vers de Victor Hugo.

    Dans la partie haute, une couronne de feuilles de lauriers
    en bandeau isole la frise où sont inscrites les dates de la guerre

    Les noms des morts sont inscrits sur des plaques de marbre, placées sur les parois latérales. D’autres plaques ont été rajoutées au niveau du fût, en mémoire des victimes de conflits plus récents.

    L’aire du monument, adossée au mur du cimetière dont elle a été détachée forme une terrasse fermée par des murets.

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    L’urne
    L’urne au sommet du monument représente un vase qui recueille les cendres des défunts. Le voile qui recouvre l’urne symbolise le mystère qui entoure la mort. L’urne est fréquente dans les cimetières comme ornement de stèle funéraire.



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    La croix
    La présence d’une croix, symbole chrétien, sur les monuments aux Morts est illégale dans la mesure où ces monuments sont l’expression d’un hommage public. Cependant, la brutalité du conflit et la puissance de la tradition s’opposant au caractère récent de la loi de 1905 expliquent la multiplication de telles écarts. Bien souvent, il s’agit de monuments dont l’édification a été décidée spontanément par les collectivités sur des fonds privés. Malgré les semonces du préfet et quelques déclarations d’intention des édiles concernés, ces critères religieux ( croix, inscriptions) ont été conservés. La croix latine se retrouve ainsi à Jardres, Lhommaizé ou Morthemer, autant de communes qui se sont dispensées de subvention de d’autorisation.

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    Le nombre de victimes dès le début de la Première Guerre mondiale ajouté à la violence du conflit avec un usage jusque-là inégalé de l’artillerie qui rendit difficile, voire souvent impossible, l’identification des corps a fait naître le besoin impératif de dédier un lieu, un monument, où les familles, les communautés et surtout les vétérans puissant se réunir et rendre hommage aux morts et aux disparus.

    Ce besoin s’était déjà fait sentir après la guerre de 1870, mais c’est à la suite du conflit 1914-1918 que le mouvement s’est généralisé.

    Des monuments aux Morts pour la France s’élevèrent de toute part, dans toutes les communes, dès la fin de la guerre et même parfois bien avant.

    Un recensement de la liste des noms inscrits sur le monument aux morts et ceux sur la plaque installée dans l’église a  permis d’identifier 4 noms supplémentaires, ce qui porte à 40 le nombre des “Morts pour la France” de la Grande Guerre.

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    Lieu de mémoire, document historique, patrimoine modeste, le monument aux Morts de 1914 – 1918, malgré un langage symbolique qui se veut universel, ne délivre plus le même message. Les veuves, les orphelins, les “gueules cassées” comme les combattants rescapés ne viennent plus étancher leurs larmes, crier silencieusement leur douleur, parfois calmer ou épuiser leurs colères, le temps estompe le drame familial, les témoins ont disparu.

    La litanie républicaine des enfants “Morts pour la France” n’a plus cours que lors des cérémonies militaires et de commémoration. L’idée d’une Nation construite depuis la révolution française sur le mythe de la guerre révélant les plus hautes vertus civiques: courage et don de soi “Pro Patria”, se comprend plus difficilement aujourd’hui avec la disparation de la conscription, concept de guerre propre ou de droit d’ingérence.
    Sources : Les monuments aux Morts de la Grande Guerre du pays chauvinois par Marie-Claude CHABOISSEAU

    CÉRÉMONIES COMMÉMORATIVES DU 11 NOVEMBRE ET DU 8 MAI
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